Jean-Philippe Jacq | Artiste Céramiste

Jean-Philippe Jacq est né à Brest, Finistère, en 1991.
Il vit et travaille à Nantes.

 

D’abord musicien, il joue plusieurs années dans différentes formations de musiques actuelles. Ayant un attrait particulier pour la matière, Jean-Philippe décide alors de se former au tournage, au modelage et au moulage. en intégrant l’Atelier Chemins de la céramique à Montreuil (93) en septembre 2019.

Après l’obtention de son CAP de tournage en 2020, il s’installe dans le Finistère pour parfaire sa pratique et l’esthétique de sa production. Il en profite cette même année pour tester différentes terres, émaux et processus de création.En 2021, il rejoint les ateliers collectifs de Naoned WorkShop à La Chapelle-sur-Erdre (44) pour continuer sa production.

 

Jean-Philippe travaille exclusivement le grés noir chamotté au tour. La barbotine a une place centrale dans sa production. Il l’applique de manière réfléchie ou spontanée sur l’argile, il l’utilise à outrance trop liquide ou trop sèche pour faire réagir la terre et créer des crevasses, effondrements, distorsions plus ou moins naturelles.

Ses pièces font référence pour beaucoup aux formes antiques grecques (amphores, cratères, loutrophores, rhytons...) ainsi qu’au style étrusque des bucchero negro. Il emprunte à ces derniers l’aspect noir brillant presque métallique qui associé à ces formes brutes transforment ses pièces en vestiges issus d’un cataclysme du passé.

 

La monochromie sombre de sa production dicte une posture raffinée mais sobre qui capte la lumière avec intensité. Ce sintillement mets en valeur les subtilités de la glaçure obsidienne (goute d’huile, reflets ocres, bleues, verts...). Ses oeuvres sont déformées sont détournées de leur fonction première pour devenir des créations sculpturales.

Réceptacles d’un geste impulsif, spontané, exutoire d’une énergie faisant écho à celle de notre terre (tremblement de terre, éruption volcanique, coulée de boue...) et la destruction des civilisations. Son esthétique joue sur la dualité de la tradition versus modernité, de l’apogée et de l’effondrement, des cycles de répétions à travers les âges. Il résulte de ses oeuvres un rendu barbare et sophistiqué comme une résonnance aux ruines de civilisations détruites.